Le Bal des Balles Perdues

Description

Public :  Tout public

Changer de vie… partir à l’étranger… vivre dans un pays exotique… C’est le bonheur avait assuré, avec enthousiasme, le gars qui m’avait recruté. Mon oeil oui ! On me balance, par-dessus bord, en pleine mer… On me traque partout où je vais… On me tire dessus à tout bout de champ… Ça suffit, à la fin ! Puisque je vous répète qu’il y a méprise : je ne suis pas celui que vous croyez !!

J’ai beau être compréhensif et avoir le sens de l’humour, si ça continue, ça va mal finir cette histoire… Moi je vous le dis !!

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Switch Book | À la française
Support :  Papier
Format :  À la française
Prix :  28,90 €
Le Bal des Balles Perdues
Le Bal des Balles Perdues Switch Book
Support :  Papier
Dépôt légal :  01/11/2018
Publication :  01/11/2018
Format :  À la française
ISBN-13 :  9782377910229
ISBN-10 :  -
Prix :  28,90 €
Poids :  300 gr
Couleur :  Noir & Blanc
Pages :  232
Langue :  Français
Accessibilité :  -

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    Dernière modification le 30/05/2019
    Prologue

    Il filait sans se retourner, martelant le ciment dur de longues foulées régulières. Il ne prenait pas garde aux passants qui regardaient passer cette forme sombre que la nuit tombante contribuait à rendre fantomatique. Les minutes, les secondes même lui étaient comptées… Sa peau ne valait guère plus cher qu’une poignée d’emprunts russes. Il avait décidé de couper au plus court et de rejoindre l’Avenue de La Liberté. Il lui fallait trouver son chemin à travers un dédale de petites rues. Et de nuit, tout prenait un tout autre aspect.

    Cela l’avait conduit Place de l’Indépendance. Problème : un cordon de barbelés en délimitait le périmètre et plusieurs gardes, à la mine patibulaire, en surveillaient les accès. Depuis les événements du matin, son accès était interdit. Mais il n’avait pas le choix : il lui fallait passer. Il se mit à longer la double haie acérée, rasant les murs, faisant corps avec les édifices, épousant les formes de la ville. Il avançait mètre par mètre, avec d’infinies précautions, retenant sa respiration. Le silence était total. Pesant. Lourd de menaces. Seules quelques sirènes stridentes, au loin, matérialisaient, par moments, les échos d’une activité policière fébrile.

    Il progressait plus rapidement maintenant. Le cap difficile était passé : les gardes étaient loin derrière. Il souffla un instant. Il n’avait plus besoin de se dissimuler dans les recoins et de se fondre dans le décor. Quelques dizaines de mètres encore, et il déboucherait dans l’Avenue de la Liberté. Synonyme de survie. Ca y était ! Trois ou quatre cents mètres, tout au plus, le séparaient encore du Service Culturel. Presque une promenade de santé ! Au pire, 40 secondes d’une course effrénée. 40 secondes en terrain découvert. 40 secondes pour vivre ou pour mourir… Et pourtant, maintenant il hésitait presque à poursuivre. Il se sentait pris d’une subite appréhension à l’approche du but : son sixième sens carillonnait à tout rompre. Il redoubla de vigilance, attentif au moindre écho, anxieux d’échouer dans la dernière ligne droite. Un crissement de pneu déchira soudain le silence : une voiture avait surgi dans l’avenue ! Déjà ses phares balayaient les trottoirs… L’homme se rejeta vivement en arrière. Dans sa hâte à replonger dans la pénombre, il heurta violemment une rangée de poubelles et s’étala de tout son long, au beau milieu des détritus, dans un grand fracas métallique. Il se releva aussitôt. Une feuille de salade défraîchie, coincée dans son col de chemise, donnait une allure un tantinet champêtre à cette promenade qui n’avait rien de bucolique.

    La voiture avait bondi, faisant hurler ses pneus. Il avait été repéré : la poursuite était relancée ! Le temps était venu de détaler sans demander son reste… Il s’élança pour ce qui pouvait être sa dernière course. Il ne courait pas, il survolait littéralement l’asphalte… Un pégase du plus bel effet ! Il n’était plus qu’à quelques mètres des grilles du Service Culturel. Déjà la voiture arrivait sur lui. La porte en fer forgé donnant sur l’entrée était entrebâillée. Il s’engouffra dans l’interstice et se rua vers le perron… La voiture avait pilé net. Deux hommes bondissaient déjà, l’arme au poing, alignant le fugitif comme au champ de tir. Soudain, une lumière blanche, aveuglante… Une déflagration qui déchire les tympans, immédiatement suivie d’une douleur fulgurante… La violence de l’impact qui l’envoie rouler sur les marches… Un lent glissement vers l’inconscience, le vide et le néant. Il ne lui avait manqué que quelques mètres. L’homme se retourna pour regarder venir la mort en face. La Mercedes noire devant la grille… Les deux hommes approchant pour achever leur sale besogne…

    La carrière diplomatique de Gaétan du Coudray de Saint Cyr _ dit “Lénine” _ s’achevait sur le perron du Service Culturel de l’Ambassade de France !

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