Extrait
Chemin du bout du monde

"J’ai essayé un peu pour lui faire plaisir, pour ne pas me dégonfler et aussi pour voir. Après, il y a tout qui s’embrouille ! Les squats, les galères, les teufs et ce besoin constant de dop. Lorsque l’on vit dans la rue, le temps n’est plus le même. On peut même dire qu’il n’existe plus. Tout est différent, on ne vit plus, on survit. Les gens que l’on croise n’ont plus la même importance, comme ce vieil homme qui n’a pas la force de nous échapper. On le ceinture, on le projette à terre. Qu’importent les conséquences, pourvu qu’on puisse empocher les 50 € qu’il vient de retirer. Et puis au bout du tunnel, il y a ce bar, je n’ai pas un rond, je ne suis pas bien, il neige, j’ai froid et j’ai faim."