L'Importance d'être Constant

Pièce de théâtre (Actif)|L'Importance d'être Constant

Description

Public :  Tout public

S’inventer un personnage romanesque cela semblait une bonne idée pour vivre plus libre, sans contraintes. Mais alors, comment s’engager dans les voies du mariage, lorsque l’être aimé ne vous connaît que sous votre faux prénom ? Aïe… le piège s’est refermé sur vous ! Vous êtes fort marri, maintenant, à défaut de pouvoir vous marier.

Et votre meilleur ami, lui aussi, a commis la même erreur. Bref, tout le monde est bien embarrassé.

De l’importance d’être… vous-même dépendra votre bonheur. Comment sortir de ce dilemme ? C’est tout le sel de cette joyeuse comédie théâtrale, où les sentiments s’emmêlent et se démêlent dans le plus pur style enlevé d’Oscar Wilde.

Réponse au mot FIN !

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Switch Book | À la française
Support :  Papier
Format :  À la française
Prix :  28,90 €
L'Importance d'être Constant
L'Importance d'être Constant Switch Book
Support :  Papier
Dépôt légal :  01/05/2019
Publication :  01/05/2019
Format :  À la française
ISBN-13 :  9782377910243
ISBN-10 :  -
Prix :  28,90 €
Poids :  300 gr
Couleur :  Noir & Blanc
Pages :  131
Langue :  Français
Accessibilité :  -

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    Dernière modification le 30/05/2019
    ACTE I

    Le salon de l’appartement d’Algernon, dans Half-Moon Street. La pièce est meublée luxueusement, avec goût. On entend le son d’un piano dans la pièce voisine. Lane sert le thé ; la musique s’interrompt, Algernon entre.

    Algernon. Avez-vous entendu ce que je jouais, Lane ? Lane. Je n’ai pas jugé convenable d’écouter, Monsieur. Algernon. J’en suis navré pour vous. Je ne joue pas avec justesse -n’importe qui peut jouer juste-, mais je joue avec une merveilleuse expressivité. En ce qui concerne le piano, le sentiment est mon fort. Je garde la science pour la vie. Lane. Certes. Algernon. Justement, à propos de la science de la vie, avez-vous préparé les canapés au concombre pour Lady Bracknell ? Lane. Oui, Monsieur. (Il tend un plateau) Algernon. (Il les inspecte, en prend deux, et s’assoit sur le sofa) Oh !… à propos, Lane, j’ai vu sur votre registre que jeudi dernier, lors de mon dîner avec Lord Shoreman et Mr Worthing, pas moins de huit bouteilles de champagne auraient été consommées. Lane. En effet, Monsieur. Huit bouteilles et demie. Algernon. Comment se fait-il que dans les maisons des célibataires, les domestiques boivent immanquablement tout le champagne ? Je demande cela à titre purement informatif. Lane. Je l’attribuerais volontiers à la qualité supérieure du vin, Monsieur. J’ai bien souvent observé que, chez les personnes mariées, le champagne est rarement du meilleur cru. Algernon. Bonté divine ! Le mariage est-il donc une chose si démoralisante ? Lane. Je crois, Monsieur, qu’il s’agit d’un état fort plaisant. Je n’ai eu que très peu d’expérience dans ce domaine ; je n’ai été marié qu’une seule fois. C’était à la suite d’un malentendu entre une jeune personne et moi. Algernon. (nonchalant) Je ne pense pas que votre vie de famille puisse m’intéresser, Lane. Lane. Non, monsieur ; ce n’est pas un sujet très intéressant. Moi-même, je n’y pense jamais. Algernon. Comme je vous comprends ! Cela ira, Lane, je vous remercie. Lane. Merci, Monsieur. (Il sort) Algernon. Les opinions de Lane sur le mariage me paraissent quelque peu relâchées. Vraiment, si les classes populaires ne nous donnent pas le bon exemple, à quoi peuvent-elles bien servir ? Elles semblent, en tant que classe, n’avoir aucune conscience de leur responsabilité morale. (Lane entre) Lane. Mr Constant Worthing. (Jack entre, Lane sort) Algernon. Comment vas-tu, mon cher Constant ? Qu’est-ce qui t’amène en ville ? Jack. Oh, le plaisir, le plaisir ! Devrait-on suivre un autre guide ? Encore en train de manger, à ce que je vois, Algy ! Algernon. (guindé) Je crois que l’on a coutume, dans la bonne société, de prendre une légère collation à cinq heures. Où étais-tu passé, depuis jeudi dernier ? Jack. (Il s’assoit sur le sofa) À la campagne. Algernon. Et que diable faisais-tu là-bas ? Jack. (Il ôte ses gants) Quand on est en ville, on s’amuse ; quand on est à la campagne, ce sont les autres qu’on amuse. C’est excessivement ennuyeux. Algernon. Et qui sont ces autres que tu amuses ? Jack. (distrait) Oh, des voisins, des voisins. Algernon. Tu as des voisins agréables, dans ton petit patelin de la Bausse ? Jack. Éperdument épouvantables ! Je ne parle jamais à aucun d’entre eux. Algernon. Comme tu dois les amuser ! (Il se lève et prend un canapé) D’ailleurs, c’est bien dans la Bausse que se trouve ton manoir, n’est-ce pas ? Jack. Hein ? La Bausse ?…Oui, bien sûr. Par exemple ! Pourquoi toutes ces tasses ? Et ces canapés au concombre ? Pourquoi cette abondance débridée chez un si jeune homme ? Qui vient prendre le thé ? Algernon. Oh ! Seulement Tante Augusta et Gwendolen. Jack. Voilà qui est tout à fait charmant ! Algernon. Oui, tout cela est très bien ; mais je crains que Tante Augusta n’approuve pas beaucoup ta présence ici. Jack. Et pourquoi, je te prie ? Algernon. Mon cher, la façon dont tu flirtes avec Gwendolen est tout à fait inconvenante… Presque autant que la façon dont Gwendolen flirte avec toi. Jack. Je suis amoureux de Gwendolen. Je suis venu à Londres spécialement pour la demander en mariage. Algernon. Je croyais que tu étais venu pour le plaisir ?… Moi, j’appelle cela venir pour affaires. Jack. Tu es affreusement dénué de romantisme ! Algernon. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de romantique dans une demande en mariage. Être amoureux, c’est follement romantique. Mais il n’y a rien de romantique dans ce genre de formalités. Après tout, on peut toujours vous dire oui. C’est même ce qui arrive généralement, il me semble. Et alors, tout le beau de la passion est fini… La véritable essence de l’amour est dans l’incertitude. Si jamais je me marie, je crois que je ferais tout pour l’oublier.

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